Instructions de 1858
« Les
cabinets d’aisances doivent être placés de façon à ce que les enfants
s’y rendent à l’abri et sans être exposés en hiver à des changements
trop brusques de température, sans cesser de se trouver sous la
surveillance du maître, qu’ils soient en classe ou en récréation.
La
fosse doit être construite en dehors des bâtiments et établie suivant
les règlements en usage, munie d’une cheminée de ventilation en
communication avec celle du passage du tuyau à fumée du calorifère ou du
poêle, afin de déterminer l’appel par le courant d’air chaud.
Pendant l’été, l’appel se fera au moyen d’un ventilateur placé dans cette cheminée.
Les
cabinets doivent être entretenus dans un grand état de propreté, on
devra établir à proximité un réservoir pouvant contenir une quantité
d’eau suffisante, 1500 à 200 litres en permettant le lavage deux fois
par jour, et alimentant les lavabos. Les meilleurs cabinets sont les
plus simples, ceux dont le sol est formé d’une dalle en pierre recevant
un siège à la turque muni d’un appareil automoteur dans lequel viennent
avec pente converger les quatre angles extrêmes. Les parois des cabinets
seront revêtues de dalles en pierre, ou de plaques d’ardoise jusqu’à un
mètre de hauteur, ou tout au moins d’un enduit en ciment de 0 m 03
d’épaisseur.
Les dimensions nécessaires sont d’environ 1 M 30 sur 0 m 80.
Les
portes ne doivent pas descendre jusqu’au sol, mais laisser un espace
libre d’au moins 25 centimètres permettant à l’air de circuler. Ces
portes n’atteignent pas non plus le sommet de l’huisserie afin de
faciliter la surveillance ; elles se formeront d’un panneau plein
emboîté de 0 m 75 de hauteur. Outre les cabinets, il est indispensable
d’établir des urinoirs composés d’une série de cases formées de plaques
d’ardoise posées verticalement devant un parement de même matière ; le
sol, également en ardoises, est creusé en cuvette et reçoit les liquides
qui de là découlent vers la fosse. Les cabinets des filles seront
distincts de ceux des garçons, complètement séparés par une cloison ou
un mur se prolongeant dans la profondeur de la cour lorsqu’on les aura
adossés pour utiliser la même fosse. Il doit toujours y avoir au moins
deux cabinets par classe. »
Règlement de 1880
« Toute
école devra être munie de privés dans les proportions suivantes :
quatre pour la première centaine d’élèves, et deux pour chaque centaine
suivante.
Les
privés seront placés dans le préau découvert, de manière que le maître
puisse, de tous les points de l’école, exercer une surveillance. Ils
devront être préservés avec le plus grand soin de l’action solaire
directe ; disposés de telle sorte que les vents régnants ne rejettent
pas les gaz dans les bâtiments ni dans la cour.
Les cases auront 0 m 70 de largeur et 1 m à 1 m 10 de longueur.
Les parois seront recouvertes de plaques de faïence, ou d’ardoise, ou d’un enduit de ciment.
Les orifices des cases seront autant que possible fermés hermétiquement.
Quand
l’orifice sera sans fermeture, on devra employer des appareils propres à
déterminer une aspiration suffisante et forcer l’air à entrer par
l’orifice.
Le
siège en pierre ou en ciment aura une saillie de 0 m 20 au-dessus du
sol ; ce siège formera un plan incliné vers l’orifice. Les angles seront
arrondis.
Le
sol sera construit en matériaux imperméables et légèrement incliné vers
le siège. L’issue ménagée à la base du siège sera placée au-dessus de
la fermeture de l’appareil.
Les portes seront surélevées de 0 m 20 à 0 m 25 au-dessus du sol et aura 1 m au plus de hauteur.
Les urinoirs seront en nombre au moins égal à celui des privés.
Les
cases des urinoirs seront formées de plaques d’ardoise ou autres
matériaux imperméables et auront 0 m 40 de largeur, 0 m 35 à 0 m 40 de
profondeur et 1 m 30 au moins de hauteur.
Dans les écoles mixtes, il y aura des privés distincts pour les garçons et pour les filles.
Un service d’eau sera établi dans les privés et dans les urinoirs toutes les fois que la chose sera possible.
Les fosses mobiles devront être préférées aux fosses fixes ; ces dernières seront de petite dimension. »
Rapport de la commission d’hygiène scolaire
« Art. 13. [Extraits]. Les privés seront ventilés et éclairés. Leurs portes seront élevées d’environ 25 cm au-dessus du sol.
Il
serait bon d’exiger, pour faciliter la surveillance, un espace libre de
25 cm environ entre la porte et le sol. On voit de loin, par-dessous la
porte, les pieds de la personne qui est dans le cabinet, à condition
qu’il ne soit pas trop profond.Les murs seront recouverts de plaques de
faïence ou d’un crépi rugueux pour empêcher les inscriptions
inconvenantes.
Il
est désirable aussi que les portes soient très basses, de manière à
rendre la surveillance possible et à assurer un bon éclairage, sans
lequel la propreté ne peut être obtenue que bien difficilement. »
École maternelle
Art. 18.
Toute école maternelle devra être munie de privés distincts pour chaque
sexe et d’urinoirs pour les garçons. Les privés et les urinoirs seront
mis en communication par un abri avec le préau.
Art. 19.
Les privés seront disposés de façon que les vents régnants ne rejettent
pas les gaz dans les bâtiments ni dans la cour. Ils seront divisés par
cases. Il y aura une case pour quinze enfants environ. Chaque case aura
0 m 55 de largeur sur 0 m 80 de profondeur.
Art. 20.
Le siège sera couvert d’une lunette en bois. Il aura une hauteur
d’environ 0 m 23 et sera légèrement incliné en avant. L’orifice, de
forme oblongue, aura environ 0 m 20 sur à 0 m 14. Il ne sera pas à plus
de 0 m 05 du bord. La cuvette sera munie d’un appareil obturateur.
Art. 21.
Les urinoirs seront en nombre au moins égal à celui des privés. Les
cases auront environ 0 m 35 de largeur, 0 m 25 de profondeur et 0 m 70
de hauteur.
Art. 22.
Les parois et le sol des privés et des urinoirs seront en matériaux
imperméables. Tous les angles seront arrondis. Une pente sera ménagée
pour l’écoulement des liquides vers le siège, avec ouverture
d’échappement au-dessus de la fermeture de l’appareil obturateur. Un
service d’eau sera établi pour le nettoyage.
Art. 23.
Les fosses seront fixes ou mobiles. Les fosses mobiles, quel que soit
le système de vidange adopté, seront préférées toutes les fois qu’il
sera possible de les établir ; elles seront pourvues d’un ventilateur.
Les fosses fixes seront de petite dimension, sans jamais avoir toutefois
moins de 2 mètres de long, de large et de haut. Elles seront voûtées,
construites en matériaux imperméables et enduites de ciment. Elles
seront étanches et le fond sera disposé en forme de cuvette ; les angles
extérieurs seront arrondis sur un rayon de 0 m 25. Elles seront
établies loin des puits. Elles seront munies d’un tuyau d’évent, qui
sera «levé au-dessus de la toiture des privés aussi haut que l’exigera
la disposition des constructions voisines.
Art. 24. Les
urinoirs et les privés n’auront pas de fermeture. Ils seront masqués
par une cloison pleine placée à 0 m 60 du bord des cases. Cette cloison,
élevée de 0 m 15 au-dessus du sol, n’aura pas plus de 0 m 70 de
hauteur.
École primaire
Art. 36.
Toute école devra être munie de privés à raison de deux cabinets par
classe dans les Écoles de garçons, et de trois cabinets par classe dans
les Écoles de filles. Un cabinet sera réservé pour les Maîtres.
Art. 37.
Les privés seront placés dans la cour de façon à être facilement
surveillés. Ils seront disposés de telle sorte que les vents régnants ne
rejettent pas les gaz dans les bâtiments, ni dans la cour. Les cases
auront 0 m 70 de largeur et 1 m 10 de longueur environ. Les portes
ouvriront en dehors et seront munies de tampons en caoutchouc ; elles
seront surélevées de 0 m 20 au-dessus du sol et auront 1 m 10 de
hauteur. Le siège, en pierre, ciment ou fonte, aura 0 m 20 de hauteur ;
il sera incliné de toutes parts vers l’orifice. L’orifice, de forme
oblongue, aura environ 0 m 20 sur 0 m 14 ; il sera à 0 m 10 du devant La
cuvette sera munie d’un appareil obturateur. Dans les écoles mixtes, il
y aura des privés distincts pour les garçons et pour les filles.
Art. 38.
Les écoles de garçons seront munies d’urinoirs en nombre au moins égal à
celui des privés. Les cases auront environ à 0 m 35 de profondeur sur
0 m 80 de hauteur ; elles seront espacées de 0 m 40. Un service d’eau
sera établi pour le nettoyage.
Les parois et le sol seront en matériaux imperméables ; tous les angles seront arrondis.
Une
pente sera ménagée pour l’écoulement des liquides vers le siège, avec
l’ouverture d’échappement au-dessus de la fermeture de l’appareil
obturateur.
Art. 39. Les
fosses seront fixes ou mobiles. Les fosses mobiles, quel que soit le
système de vidange adopté, seront préférées toutes les fois qu’il sera
possible de les établir ; elles seront pourvues d’un ventilateur. Les
fosses fixes seront de petite dimension, sans jamais avoir toutefois
moins de 2 m de long, de large et de haut. Elles seront voûtées,
construites en matériaux imperméables et enduites de ciment. Elles
seront étanches et le fond sera disposé en forme de cuvette ; les angles
extérieurs seront arrondis sur un rayon de 0 m 25. Elles seront
établies loin des puits. Elles seront munies d’un tuyau d’évent qui sera
élevé au-dessus de la toiture des privés, aussi haut que l’exigera la
disposition des constructions voisines.
Après la Seconde Guerre
mondiale, l’ampleur des destructions scolaires, puis la pression
démographique croissante conduisent à réviser les normes dans un souci
d’économie : tel est l’esprit des instructions de 1949, mais les
principes restent presque intangibles quant aux cabinets d’aisances.
« Art. 23.
Toute école devra être munie de privés à raison de deux cabinets par
classe dans les écoles de filles et de trois pour deux classes avec
urinoirs dans les écoles de garçons. Les cases auront environ, 1,20 m de
profondeur, 0,70 m de large avec cloison séparative de 2 m. Elles
seront fermées par des portes pleines de 1,50 m de hauteur non compris
un vide de 0,15 m au-dessus du sol et montées de façon à se refermer
seules. Un cabinet au moins sera réservé pour les maîtres. Les privés
seront placés de façon à être facilement surveillés de la cour et des
classes. »
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